La nuit s'étire et se prolonge
Reste moi, la folie me ronge
Froid qui me prend
Temps qui s'étend
Spirale maléfique
Gouffre où je plonge
Lune qui me trempe
Nuit ruisselante
Elle me coule sur le visage
Et me couvre le corps
Je coule dans son ombre
Et sombre dans les airs
Dans la déchéance j'erre
Marcher la chute sur l'océan
Houles vagues spirale
Je me perds
Je meurs de la nuit
Je ne fuis
Flots du mal
Qui me noient
Sortir
Océan de la nuit
Gonfler dégonfler et recommencer
Puis sombre
L'eau est lourde
Lourde l'abîme
Vaguillusion machine
Me broie suffoque
Je pleurs pleuts et saigne les écumes
La nuit me colle et brule ma peau
Soleil blanchâtre de glace qui attise le feu
Je veux chaque étoile
Je me tourne vers chacune d'elles
Mais je ne puis les toucher
Que dans les charmeurs chuchotements
D'éphémères chatoiements
De l'eau claire et noire
Je l'abandonnerai ce corps dans la nuit
Que les étoiles et le clair de lune m'ont prit
Et dans les ténèbres je m'agenouille vers toi et prie
Je t'implore du fond de ce linceul de peau
Fais revenir le jour et couvre mes cris.
Israphil ©.
«Plus tard encore, il y a quelques mois, je me suis enfui. Je visite le monde, je veux devenir voyageur, errer. Tous les agonisants ont ces prétentions, se fracasser la tête contre les vitrines de la chambre, donner de grands coups d’aile imbéciles, errer, perdu déjà et croire disparaitre… Je serai loin, caché dans les grands espaces, dans un trou, à me mentir et ricaner. Je visite. J’aime être dilettante, un jeune homme faussement fragile qui s’étiole et prend des poses. Je suis un étranger.»
jeudi 30 décembre 2010
mardi 28 décembre 2010
Nuit sans lune
Où les étoiles m'égarent
Dans un désert sans dune
Où la vie se fait rare
De tourner et sans cesse tourner
Ma tête s'alourdit
Le sol s'élève
Et le ciel m'écrase
Et le ciel m'écrase
L'éphémère m'étourdit
Le vertige m'enivre
Et mon cœur faiblit
Étoiles s'étiolent
De pénombre m'éblouissent
Dans mon cercueil je plane
Mon corps condamne
Mon âme qui fane
Je danse à la mort, je danse à l'ennuie
Pleure la vie, hurle mélancolie
Dans mes yeux sans lune, je ne trouve pupille
Rêve sans réveil, où la vue sommeille
Prison d'os
Linceul de peau
Turpitudes qui éloignent de moi tout repos
Israphil ©.
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