mardi 25 janvier 2011

Caprice de mon âme


Downtown, Henri Cartier Bresson.
Quel mal étrange que celui qui me gagne
Une ombre avide s'empare des chambres de mon âme
Elle endosse et mon corps et mon cœur:
Costume abandonné dont la nonchalance s'en accapare

De vivant je n'ai plus que les mots
Puisque dans la tombe que je me suis creusée 
Mon Dieu, je me suis emprisonné !
Les maux s'enchainent et se succèdent
Sans rythme et sans poésie
Je n'ai plus ni rime ni harmonie, ni amour ni sympathie
Je brûle dans le profond océan de mes noirs sentiments
Ni cri ni rire, ni pleure ni soupire
Je laisse le poids de mon indifférence m'ensevelir
Je vole dans ma chute et je danse
Légèreté funeste je suis un flocon noir


Et pour accompagner ce crescendo
Un tumultueux silence dans lequel j'expire

mercredi 19 janvier 2011

Fait chier, j'ai froid

- L'eau est froide. J'ai froid.
Ça me fait chier
Tu me fais chier il me fait chier elle me fait chier vous me faites tous chier
Je t'emmerde.
Est-ce que je te fais chier ? J'suis égocentrique et je t'emmerde
Un narcissisme égoïste surdimensionné
Comme ta grosse tête !
Comme les flammes prêtent à noyer chaque combustible aux alentours
L'avalanche aveugle et blanche qui noircit à mesure de ses rencontres pour finir bien bas en tas de merde
Un tsunami dont l'eau est puisée dans les profondeurs d'un océan opaque et paisible purifiant au passage les corps de leurs âmes
Je comprends pas je comprends rien putain j'suis vide
Je suis pas fou les gens sont fous pas moi je suis pas fou les gens normaux ou pas moi je ne suis pas fou

- …

- J'ai pas besoin de toi j'ai pas besoin d'eux j'ai pas besoin de…
Je n'ai besoin de rien je ne suis rien alors tout va bien

- ...

- Je squatte le grenier de ma tête j'ai froid
Mon corps empêche mon âme de toucher le monde putain !
Toujours ce besoin fou de me retrouver sous l'eau
Je suis un poisson de baignoire
Un poisson de baignoire pas de mer
Le grenier et le vieux bois craquent sous le vent
Pas moi
Moi je m'en vole dans la pièce avec la poussière du grenier qui forme une ceinture greniétale
Des étoiles grisâtres dans le grenier
Le bruit des vagues des poissons des coraux du vent qui tripote cette salope de mer leur gémissements et toutes ces conneries des mers m'empêchent de penser
Baignoire pas la mer
Pas la mer
Recouvert d'eau comme par la terre dans mon cercueil à ciel ouvert c'est là que...
Putain mais qu'est ce que t'as !?
Ne cherches pas à savoir qui je suis
Pourquoi devoir toujours obligatoirement toujours devoir être
Je parle de lui à la première personne
Il parle de moi
Il me je le il
Je ne suis ni il est, voilà
Ne cherche pas
Moi même cherche plus
Demander au puits asséché dans un village abandonné depuis peu, ou depuis des millénaires, où ni lune ni soleil ne flirtent dénudé d'étoiles avec cette putain de lumière aveuglante qui m'explose les entrailles qui je suis
Demande-le lui et il se mettra à crier avec un bourdonnement strident à t'aveugler ton inconscience

Grenier froid et morose
Je m'y éclate
Les cafards aussi m'ont abandonné
Ça joue du piano dans le rez de chaussez
Putain d'égotiste d'un putain d'égoïsme surdimensionné.
J'emmerde et c'est tout ce que je sais faire
Il faut dire que je le fais bien
Vous retiendrez au moins ça de moi
Un emmerdeur emmerdé
Ou ne retenez rien oubliez
Vous le faite bien aussi
J'emmerde vos règles
J'emmerde vos silences et vos mots que vous même ne comprenez pas merde

Ça se rapproche ça se rapproche
Souriez ?

Vous me jugez
vous me jugez, jugez j'emmerde vos jugements
On est tous des putains de crevures
Moi pas plus que vous…Sauf que moi je suis juste sonné juste encore sonné du réveil brutal de mon accouchement enfoiré de docteur et puis merde pourquoi il a fallut qu'ils me réveillent
foutues infirmières au sourire plein d'hypocrisie

C'est pas que j'aime pas les femmes,
J'aime trop mon putain de petit corps chétif et moisit que je ne veux pas le prêter
Et j'emmerde les hommes
A la limite les enfants que j'emmerde aussi mais ils puent moins la vie
Sentiments à la con
J'aime trop mon ombre pour la lâcher pour qu'elle soit piétinée par autre que moi
Qu'elle soit piétinée par un tas d'os qui cliquette bourré d'alcool parfumé de chez Chanel

Putain

Je suis seul vide face à lui, face à vous
Le miroir me fait chier ils sont beaucoup trop pour ce miroir du grenier
J'y suis pas

- …

- Je vois pas la porte
Pourquoi n'y-a-il pas de porte ?
Elle est où la porte ?
Où est la porte ?


L'eau est froide j'ai froid
Elle est froide merde ça me fait chier !
On me fait chié vous me faites tous chier !
Je t'emmerde.
Je te fais chier je sais faire ça (oui) je suis égocentrique et je t'emmerde
Un égoïsme surdimensionné
Comme ta grosse tête !
J'comprends pas j'comprends rien putain j'suis pas vide
L'horizon bloque ma vue
Je suis pas fou les gens sont fous pas moi je suis pas fou les gens normaux ou pas moi je ne suis pas fou

Recouvert d'eau comme par la terre dans mon cercueil à ciel ouvert c'est là que...c'est là que mon âme s'est mise à me parler
C'est là que la baignoire s'est mise à gonfler
Ses mots coulaient en sanglot
Criblé d'une pluie noire en cataracte d'une pluvieuse nuit d'automne



Violon

Je prends la route vers les lisières du vide
Blanc et noirâtre.

Grince, gémis...violon, gémis... chante moi l'aria des anges déchus...
Il est l'heure que tu m'emportes dans la brume




Qu'est ce que vous faites ?!
Qui vous a...?!

- ...

- Je savais... qu'il arriverai un jour où elle me trahirai
Je... savais
Je suis resté figé
J'aurai du sceller cette serrure
Je savais
Mon âme nue je suis resté figé

Je ne vous ai pas invité, pas demandé de voir.

Ne regardez pas dans la serrure de mon grenier vous y verrez ce que vous ne devez pas voir

mardi 11 janvier 2011

Sur l'eau crucifié


Out of the shadow Ahmed Shagar
Je ne suis plus capable de penser
Je ne sais plus vivre, je n’y arrive plus
Il n’y a plus que la mort qui circule dans mes veines
et qui se réfugie dans le moindre pli de mon être
Où-est ce que je suis ?
Dans mon néant.
J’ai ouvert toutes les portes avant de les refermer et d’en sortir
Entièrement
J’ai marché au long de cet interminable couloir, hagard, marchant sans savoir, sans voir le bout, sans même sentir mes pieds s’écraser contre le  bois du plancher
Puis, du noir, du vide, le néant, où que je me tourne.
C’était la chut dans une eau sombre, je ne me débats pas, à quoi bon ? Je me noie…
Crucifié sur l’eau, visage plaqué contre les profondeurs que je ne voie pas, mais qui m’observent, là, juste prés de moi – sinon je ne serai pas ici
Porté par le courant, sans cette chute, je tomberai sans doute
Le précipice, à chaque courant un précipice – un lieu commun –  c’est la nécessité de la tragédie, c’est notre loi de la pesanteur à nous, damnés de nos âmes
Je connu autrefois un guerrier, je n’ai d’ailleurs connu que lui, voyageur esthète, en guerre le jour contre les nuits, en pleure la nuit par espoir, pour que ses larmes amènent l’aube, puisque Dieu y veille.
Où sont ses armes ? Son cheval et son cri ? Sa détermination ravageuse et sa foi ?
Je ne sais pas où je suis, je ne sais plus.
Je me souviens d’une nuit pleine de murmures
Dans le désert chaud et froid
J’étais sans armes, sans rien, ou avec rien, nu, mais pas léger, non, lourd, lourd…
Je sentais mon pied traverser les milliards de grains de sable pour toucher la lave que Dieu a mise sur terre, en son sein, pour ne pas oublier l’enfer
Comment pourrait-on ? Comment serai-ce possible d’oublier ?! La terre est un enfer !

Nous oublions…
J’oubliais.
Non je ne sais plus où je suis
Emporté par les courants nocturnes
Autrefois le soleil se levait, puisqu’il y avait des larmes
Mais il s’est aujourd’hui assèche, le feu s’est éteint, peut-être, parce qu’il connait la sécheresse
Il partira, il partira, tôt ou tard il finira par partir, assoiffé…
Pas de larme, pas de cri, pas de sourire, pas de mouvement.
La négation de la vie, jusqu’au moindre regard.
Où je suis ?
En enfer, quoi d’autre ?
L’eau le vide les profondeurs moi moi moi tous sont les flammes noires qui me consument
Je suis là – nulle part –, debout face à elle, elle me joue des airs,
des airs qui se jouent de moi,  que me disent qu’ils sont moi, que c’est ce qu’il me manquait
j’écoute, c’est agréable
c’est apaisant, mes  oreilles pleurent du sang
Voilà
c’est vrai, c’est ce qu’il me manquait, je le sens à présent
ma peau fond, c’est excitant ces airs
je me sens partir, toute cette douleur intérieure,
c’est l’apocalypse, juste pour rire, c’est elle, sombre
si sombre qu’elle cache en elle tant de choses, tellement de choses
et d’airs !
voilà, je m’abandonne à elle
la douleur, les douleurs continuent et s’amplifient, les airs plus forts
mais elle se terminera, elle ne jouera plus, elle devra s’en aller, pour laisser place au jour
un jour morne, sans soleil…
Autrefois le soleil se levait, puisqu’il y avait des larmes
Il est peut-être parti, assoiffé mais reviendra-t-il peut-être, comme les oiseaux migrateurs finissent toujours par revenir après avoir profité de terres plus accueillantes,
Je l’accueillerai, moi
(quand Je sera mort)
Je sais où je suis
Emporté par les courants nocturnes
Pas de larme, pas de cri, pas de sourire, pas de mouvement.
La négation autodestructrice
Où je suis ?
En enfer, quoi d’autre ?
L’eau, le vide, les profondeurs, moi, moi, moi, flammes noires me consument.

Le réveil sera brutal, vu que je suis réveillé…

samedi 8 janvier 2011

Danse Macabre, Baudelaire


Fière, autant qu'un vivant, de sa noble stature,
Avec son gros bouquet, son mouchoir et ses gants,
Elle a la nonchalance et la désinvolture
D'une coquette maigre aux airs extravagants.
Vit-on jamais au bal une taille plus mince ?
Sa robe exagérée, en sa royale ampleur,
S'écroule abondamment sur un pied sec que pince
Un soulier pomponné, joli comme une fleur.
La ruche qui se joue au bord des clavicules,
Comme un ruisseau lascif qui se frotte au rocher,
Défend pudiquement des lazzi ridicules
Les funèbres appas qu'elle tient à cacher.
Ses yeux profonds sont faits de vide et de ténèbres,
Et son crâne, de fleurs artistement coiffé,
Oscille mollement sur ses frêles vertèbres.
O charme d'un néant follement attifé.
Aucuns t'appelleront une caricature,
Qui ne comprennent pas, amants ivres de chair,
L'élégance sans nom de l'humaine armature.
Tu réponds, grand squelette, à mon goût le plus cher !
Viens-tu troubler avec ta puissante grimace,
La fête de la Vie ? ou quelque vieux désir,
Eperonnant encore ta vivante carcasse,
Te pousse-t-il, crédule, au sabbat du Plaisir ?
Au chant des violons, aux flammes des bougies,
Espères-tu chasser ton cauchemar moqueur,
Et viens-tu demander au torrent des orgies
De rafraîchir l'enfer allumé dans ton coeur ?
Inépuisable puits de sottise et de fautes !
De l'antique douleur éternel alambic !
A travers le treillis recourbé de tes côtes
Je vois, errant encor, l'insatiable aspic.
Pour dire vrai, je crains que ta coquetterie
Ne trouve pas un prix digne de ses efforts ;
Qui, de ces coeurs mortels, entend la raillerie ?
Les charmes de l'horreur n'enivrent que les forts !
Le gouffre de tes yeux, plein d'horribles pensées,
Exhale le vertige, et les danseurs prudents
Ne contempleront pas sans d'amères nausées
Le sourire éternel de tes trente-deux dents.
Pourtant, qui n'a serré dans ses bras un squelette,
Et qui ne s'est nourri des choses du tombeau ?
Qu'importe le parfum, l'habit ou la toilette ?
Qui fait le dégoûté montre qu'il se croit beau.
Bayadère sans nez, irrésistible gouge,
Dis donc à ces danseurs qui font les offusqués :
« Fiers mignons malgré l'art des poudres et du rouge,
Vous sentez tous la mort ! O squelettes musqués,
Antinoüs flétris, dandys à face glabre,
Cadavres vernissés, lovelaces chenus,
Le branle universel de la danse macabre
Vous entraîne en des lieux qui ne sont pas connus !
Des quais froids de la Seine aux bords brûlants du Gange,
Le troupeau mortel saute et se pâme, sans voir
Dans un trou du plafond la trompette de l'Ange,
Sinistrement béante ainsi qu'un tromblon noir.
En tout climat, sous tout soleil, la Mort t'admire
En tes contorsions, risible Humanité,
Et souvent, comme toi, se parfumant de myrrhe,
Mêle son ironie à ton insanité ! »

Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal. 

Mozart - Requiem, Lacrimosa 

mardi 4 janvier 2011

Putréfaction vivante

J'ai abandonné accidentellement mon éclaireur. Respire
Guerre menée au loin. Respire
Si loin que chaque infime mouvement se fait sentir en moi comme un séisme.
Respire
Batailles décisives... Défaite.
La résistance est mourante.
Que faire à présent ? Respire fort
Soleil se couche sans plus se lever. Lune nous a, m'a abandonnée.
Lumière crue et noire m'aveugle. Respire
Besoin
Je hurle. L'oiseau ne s'envole pas. Et l'onde m'ignore. Silence
Toujours ce décors vide et angoissant. Respire, beaucoup
Toujours ce putain de besoin qui brouille ma marre. Respire
Désespoir sonne. Dans son agonie la foi frêle le repousse. Silence
Quel besoin ? Quel est ce besoin ?
Mon souffle est fétide. L'épuisement s'installe.
Seule la pénombre du vice éclaire le champs de bataille. Respire fort
Et la guerre pousse ses derniers cris. La chute ? Silence
Je veux. Je... ce besoin. Le besoin ce putain de besoin subsiste. Respire, beaucoup
Une terre aride et froide. Du froid de la tombe. Respire
Et ils sont tous là. M'observent. Respire, doucement
Je lève la tête comme un pantin. Ils me regardent. M'observent. Respire
Des visages que je ne peux lire.
Parmi eux l'un ouvre la mâchoire. Un hippopotame qui baille devant une charogne. Respire fort
Elle s'écarte et s'allonge. Fond noir ténébreux. Il articule, mécaniquement. Respire Beaucoup
Je l'observe. Je devine. C'est le cri cynique du corbeau. Il allonge cette note stridente à en éclater les dents et faire grincer les os. Respire
Autre l'appui.
Autres suivent.
Chœur cacophonique d'outre-tombe. Respire, beaucoup
Rideau de brouillard couvre le chœur. Et disparaît comme dans un cauchemar. Respire
Molly Lesher ©
Je pensais être endormis jusqu'à me voir éveillé. Respire, beaucoup
Pas la carcasse. Mon esprit qui me révèle cet univers.
Il est réel. Tout est réel.

Une fillette jetée dans ce gouffre depuis une décennie se retrouve étendue sur du béton en ruine gardé par des feuillages sauvages.
Vêtements rongés par des flammes soudaines. Ses cheveux; la pierre; le sang gèle comme ce que tu manges, là; la poussière; les mouches toujours trop propres après leurs ablutions; tous, ne font plus qu'un.
Le crâne est entrouvert. Son vagin aussi. Sort sa cervelle fugitive sans force aucune pour fuir au loin.
Respire
Plus

Israphil ©.

dimanche 2 janvier 2011

Ce jour là...

Wojciech (Voytek) Nowakowski ©
Le soleil s'est obscurci
Les étoiles tombent
Les montagnes ébranlées s'effritent
Les nourrissons abandonnés
Les arbres se recroquevillent
Les Fruits pourrissent
La terre s'appauvrit
L'eau s'enflamme
Les océans s'assombrissent et leurs fruits mutent
Le feu vacillant se fige
Et son souffle frôle les oreilles
Les volcans rugissent et s'éveillent
Les vents ne chuchotent plus mais hurlent
Le ciel se fissure et dévoile la pénombre des étoiles
La fumée opaque sans feu étouffe les oiseaux d'aciers et crache une pluie de têtes effarées visages crispés et membres déchiquetés
Les Icebergs se retournent
Les continents s'assemblent
Humanisation de l'humanité
Le Temps s'accélère
L'année est mois mois est semaine semaine est jour jour est heure et heure volatilisée
La cacophonie des cris des pleurs des explosions des effusions des fracas est absorbée étouffée par l'abominable battement incessant du cœur par le bourdonnement de la circulation insupportable du sang encore contenu dans la carcasse d'os viandes peau
Les survivants expectorent d'étranges mots comme les balbutiements des muets trop bavards
Les mâchoires sans dents avalent les mots et ne laissent que des coquilles de phonèmes vides de sens
Les peuples sur un unique navire se jugulent
Les animaux jouent à l'humain
Les éléphants étranglent les girafes
Les lapins sont sadomasochistes
La jument se cogne contre l'enclos et vide son ventre gonflé de vie
Les dauphins forniquent
Les hyènes règnent
Les vautours et les aigles comme les autruches enfoncent le haut de leur carcasse dans les cendres les décombres d'une terre brulante encore fumante
Les fusées dans leur silos observent avec envie et haine ceux qu'elles étaient censées protéger s'emparer de leur rôles destructeur
Les toits le roc les falaises les églises les usines les magasins les monuments de béton d'or de bronze la télévision les maisons sifflent par le souffle des fusées et font de cette zizanie une musique perçant les oreilles des morts
Le dernier souffle d'une humanité amnésique
Le dernier souffle long et lent et si profond qu'il inspire jusque dans l'acide gastrique et jusqu'au sexe enflé victime de ses propres pulsions

La Terre gémit et le ciel rugit !
La Terre gémit et le ciel rugit !
La Terre gémit son dernier gémissement et le ciel rugit et dévoile son Secret !

Te souviens tu du jour de ta naissance ? T'en souviens tu ?

Barque de liberté est l'innocence de l'enfance
Lumière de la raison est l'immortelle conscience
Clé de la sur-vie est le souvenir de la naissance

Israphil ©.